http://bilous.vefblog.net/

  VEF Blog

les bilous !

posté le 19-12-2015 à 13:58:16

Show des Cowboys Fringants à Saint Hyacinthe !

 Oui je sais je suis encore allée voir les cowboys avec mes amis fringants, une communauté merveilleuse passionnée de joie de vivre et de musique !
Un show très très electrique avec une foule en feu !

Et après le concert, nous avons été invité à passer un moment avec Karl, Marie, JF, Bazou, Jérôme, Titi et les musicens dans la loge !
Un moment qui laisse un souvenir mémorable, tant de gentillesse et de générosité bienveillante pour nous ! Je suis choyée !


Le plus grand auteur compositeur fringant !

 

Karl me remercie pour le nez de clown !


Multi-instrumentaliste de renom... Marie-Annick Lepine

 

Photo de groupe !

Pendant ce temps, on profite de pépo et yaya ! Bruno lui travaille fort pour acquérir les connaissances pour piloter le 737 ! Il vole en simulateur et ne ménage pas ses heures ! go go go !

 


 
 
posté le 16-12-2015 à 13:17:57

La magie de Noël !

 oh Bah ça ! qui vient d'arriver direct de Lorraine ???!!!!!!

 

 

Hier soir, avec mes amis fringants, nous avons eu notre cadeau de gagnants de la course instantanez ! et quel cadeau ! Une loge au centre bell pour un match des Canadiens ! avec open bar et un acceuil merveilleux !
Merci à la fondation "nez pour vivre" pour cette magnifique soirée !

 quelle vue surprenante ! grandiose ! 
Et quand l'équipe compte un but c'est dément !!!!!


On a travaillé fort et on a mérité cette belle soirée ! Je suis choyée de vous avoir tous ! Merci d'avoir embarqué dans ma folie mes amis !


grâce à Dean nous avons pu rencontrer quelques joueurs après le match : ici David Desharnais !

 

Les rues de Saint Basile manquent de neige mais pas de force ! 

 

 

Je vous réserve une surprise pour les fêtes ! Une nouvelle sera bientôt disponible en ligne pour vous ! je termine la correction entre deux shows fringants ! 

 


 
 
posté le 12-12-2015 à 20:05:39

Premier show Tournée "Octobre" des Cowboys Fringants.

 Photo dans la lumière du matin... Le mois de décembre est très (trop doux)... la neige se fait attendre et le froid aussi...
Mais la nature est belle quand même !

 

 

 Retour show Joliette 11 décembre 2015-premier show tournée "octobre"

Je ne devais pas participer à ce concert, mais on n'a qu'une seule vie, et la mienne est fringante ! 

 avec mes amis avant le show

VIDEO MARINE MARCHANDE 

 

photo prise par Karl Tremblay depuis la scène. 

  

Les fans fringants !

 

Voici mon retour officiel pour les fans : 

 Chaque jour, je regardais le décompte de Geneviève sur la page facebook du groupe "les québécois fringants", et chaque jour j'avais envie de lui crever son ballon et de lui arracher la tête ! Je me suis décidée un peu tard à venir à ce show et quand j'ai voulu acheter ma place, il était complet depuis la veille ! Frustrationnnnnnn ultime. Depuis 3 semaines je surveillais tous les sites pour trouver une place, en vain.

 

Vendredi 11, je me lève, pas de message, pas de place. Mon gars s'en va à l'école en me demandant si je serai là à son retour : "bah mon Guigui oui je serai là pis on va s'écouter un film collé tous les deux avec du popcorn pis une bonne bière".
C'est sans compter sur ma bonne étoile !
Car 4 minutes plus tard je vois en fouillant sur le Facebook de l'événement des Cowboys, un gars qui a écrit à la veille en commentaire qu'il avait une seule place à vendre. La veille ! Ahhhhhh ! Ça va être trop tard !!! Ahhhhhhh
Mathilde ? Mathilde ? Ma fille de 14 ans me regarde surprise : "oui quoi?"
"Je peux sortir ce soir pis tu gardes tes frères le temps que papa arrive?"
"Bah oui maman, va t'amuser, je gère, pas de troubles"
"Maman ? On dirait que c'est toi l'ado et moi le parent, c'est bizarre non ??"
Bah moi, j'aime notre vie bizarre !

 

 

Je lui écrit au gars, il me répond et voilà ! J'ai une place ! J'ai un billet pour le premier show de la tournée ! Joliette ! Je texte tous les amis, Josée ne se réveille pas, je sais pas comment on s'organise, texte par-ci texte par-là et Gwen fais tourner la tête de tout le monde dès 9h du matin hihi (je m'excuseeeee même pas na, j'assume !).
Dans la journée je vais même apprendre que j'ai une deuxième place, que je vais offrir à Jo qui n'avait pas de billet non plus, on est hot ! On est hot !

 

J'envoie un message à mon pilote de mari pour lui dire que ce soir les enfants sont tous seuls quelques heures et que je vais rentrer avant son départ en vol à 4h du matin (vie de fous). Il répond "amuse toi bien, bon show, je m'occupe de tout". Nos amoureux, ils ne comprennent pas toujours notre folie fringante mais comme ils voient qu'on est heureux bah ils acceptent. Je vais faire 4 soirées fringantes en 18 jours pis il trouve ça normal et il est content pour moi. Alors je voulais remercier publiquement mon chéri qui après bientôt 16 ans de mariage me fait toujours battre le coeur aussi fort !

À 13h04 je quitte Saint Basile, "Octobre" jour à fond dans l'auto comme chaque jour et je pars seule pour mon Roadtrip. Seule ? Pas vraiment, car je sais que tous mes amis vont se mettre en route bientôt pour me rejoindre. Et là... Le drame... J'hais les tunnels. J'aime pas ça, j'ai toujours peur que le fleuve se déverse dedans. Et là, je me retrouve arrêtée dans le tunnel Hyppolite pendant 23 minutes ! Mon cœur débat et je commence à pas filer. Je checke les sorties de secours et j'ai failli planter mon char là, mon trip aussi et me casser de ce tunnel de malheur. J'ai survécu quand même. C'est ridicule hein ? Mais quand tu vois la partie du tunnel en décomposition pendant 23 minutes c'est long ! Du trafic en debut d'après midi ??!! Et bah les amis sont pas rendus !

 

Je fini par arriver à Joliette à temps pour mon rendez-vous et je récupère mon billet auprès de Martin (que je remercie du fond du coeur, tu as changé ma vie aujourdhui !).
Et je vais à l'hôtel où je retrouve Josée. Mon gars qui vient de rentrer de l'école, m'appelle "comment ça maman tu es pas à la maison ? Tu es où ? Pis tu reviens quand ? Pis pourquoi tu m'as pas amené ?". Pauvre Guigui, maman partage pas sa folie hihi !

 

 

Avec Josée, On jase, on boit une tite frette, on se restaure. Ça toque à la porte et Geneviève entre. Elle me regarde interloquée : "kessé que tu fais là ??!!!" Hihi surprrriiiiiise youpiiiiiiiii. Sa face était pas mal drôle. Dean arrive aussi avec Chris, Dorothée et Niña qui me fait une fête incroyable.
Bon je suis avec mon monde. Je suis bien.

 

On part pour la salle sous la pluie, on perd Chris et Dorothée en chemin (bah toujours la même histoire hein, pourquoi ça changerait ?). Et on commence à attendre. Je crois que c'est là que j'ai réalisé que j'allais voir les Cowboys. Et à chaque minute qui me rapprochait de l'ouverture de la porte de la salle, je sautillais un peu, sans suivre les recommandations de Jimbo pour mon entorse à la cheville... "Tu vas souffrir demain Gwen".

 

Mon gars numéro 2 m'appelle à son tour "maman, tu dois m'amener aux cadets, faut que tu rentres tout de suite à la maison". Meeeeeeerde. Les cadets !
"Euh mon Lilian, je rentre pas, je suis en show". "Comment ça en show ? On est pas supposer passer avant, nous autres ?". Bang dans mon cœur de maman ptit maudit !
Heureusement son papa est rentré à temps pour l'amener à ses fichus cadets, me rassurant et me souhaitant une belle soirée !

 

À force de me promener partout, de saluer ceux qui arrivent, de jaser de-ci, de-là, d'admirer les nouveaux chandails des Cowboys... Bah j'ai manqué l'ouverture de la porte !!! Merci Geneviève d'avoir gardé ma place !!!!

 

En avant de la scène, je sirote une "alchimiste" ouin bof, un peu trop amer dans un show quand t'as soif. Pourtant d'habitude je l'aime pas pire cette bière là.
Ya une toile devant la scène et la salle est vraiment belle. C'est décidé : j'aime Joliette (même si j'ai vraiment croisé du monde bizarre dans les rues). Ya deux batteries alors on commence à sautiller... Cette énergie avant show est... Indescriptible... On est tous ensemble alors on est bien. De grands amis fringants. Bozo est là, Jo aussi, toasteure arrive avec boubou, ya même le plombier ! C'est merveilleux !

 

Comme on est pas du monde, on Check la setliste, habituellement je ne veux pas la voir, mais ma curiosité est trop forte ! On c'était pas trompé le show commencera avec ByeByeLou. En passant, c'est une setliste vraiment parfaite. Beau mélange avec plein de nouvelles tounes. Mention spéciale à "Marine Marchande" (toute la salle connaît toutes les paroles et c'est débile) "lalala" et "Louis Hébert"... Ce sont mes coups de cœur du soir.

 

Les Cowboys sont débordants d'énergie, le nouveau karaté Kid est vraiment drôle ! C'est bon de les revoir sur scène ! J'ai eu l'impression que le show à duré 5 minutes ! Ya eu 4 rappels et deux chansons bonus ! Malade ! C'était un show de malade ! Les éclairages ! Waou ! Bravo Titi, tout était magique !!!!
J'ai adoré la face de Karl à Toasteure quand ils ont joué awiii. J'ai adoré le gros blanc dans les paroles au deuxième couplet dans "Octobre" : on lâche pas ! La complicité entre JF qui souffle les paroles et Karl qui repart sans se démonter, plutôt amusé, était drôle !

 

Ah oui pis je suis heureuse qu'ils aient gardé le "shack" !

Après la découverte d'un album fabuleux, je peux vous dire que la tournée s'annonce grandiose! Je suis très heureuse de ma folie et d'être allée à ce premier show. On recommence vendredi à saint Hyacinthe !

 

Les Cowboys étaient heureux, ça se voyait et je crois bien, que, tout le monde était heureux !
Je suis bien contente d'avoir réussi à jaser à papa et maman P.

 

 

Traditionnelle photo devant la scène à la fin du show et petit à petit, tout le monde se sépare. Mais on est heureux, on se voit tous très bientôt !
Je vais un peu à l'hôtel me restaurer et prendre une bonne dose d'amitié fringante (merci beaucoup mes amis pour le fromage, charcuterie etc... ) Un délice réconfortant avant de prendre la route...

 

 

La route du retour... Des étoiles plein les yeux. Une groooooossssse fatigue s'installe. Bon. Je mets à fond un nouvel album que j'adore... Les Trois Accords !!! Bah oui quoi ! Faut varier les plaisirs ! 
Pis croyez le ou pas, le tunnel était en travaux et c'était jammé ! À 1h37 du matin, soit 12 heures plus tard, je suis bloquée à nouveau dans le tunnel !

 

 

Je suis rentrée à la maison à 2heures, épuisée, mais tellement heureuse. Deux heures plus tard le réveil sonnait, je ne me rappelle même pas avoir vu mon chéri s'en aller. Et à 7 heures du matin, la porte de ma chambre s'ouvre et mon Guigui se blotti dans mes bras "tu as eu un bon show maman ?".
Je suis chanceuse...

 

Et c'est là qu'il a commencé à chanter "Marine Marchande" en boucle pis que depuis, bah je la trouve un peu moins drôle.

Prochaines étapes ? Mardi. Note : ne pas oublier d'aller chercher mes parents à l'aéroport. Puis centre Bell pour la game des canadiens fringante ! Vendredi : shoowwwwwww on remet ça !

Quelle est belle la vie et merci aux Cowboys ! Merci pour votre musique, votre folie et votre générosité ! Je le dirai jamais assez ! Vous avez changé ma vie et l'avez remplie de plein de belles amitiés !

 

Et ce matin, ce n'est pas ma gorge qui est en feu, mais ma chevillllleeeee. Arf. Jimbo avait raison. Y menarve lui, il a toujours raison !

 

 ça sent Noël !

 

Guillaume vous présente deux petites vidéos qui pourraient changer votre vie ! 

VIDEO GUIGUI AUTO INJECTEUR ADRENALINE 

VIDEO GUIGUI RCR DEFIBRILLATEUR 

 

 

 

 

 


 
 
posté le 05-12-2015 à 10:33:54

Joyeux temps des fêtes !

 
Témoignage :
 
 "Tout d’abord, bravo ! C’est un travail colossal que tu as réalisé. Tu as très bien décris les émotions, dans un langage simple, ce qui donne de l’authenticité  à tes textes. J’ai trouvé adorable que tu parles nommément de tes proches, et même de nous, c’est très touchant.

Je me suis beaucoup interrogé sur l’éducation des enfants, en devenant de nouveau maman. Et lorsque tu parles du fait que les Américains, en général, crient moins que nous Européens (et en particulier les Français), je me suis dit qu’effectivement c’est un problème. Je m’intéresse à l’éducation bienveillante et sans violence depuis quelque temps, et je m’y retrouve beaucoup !

Ce n’est pas facile d’éduquer les enfants, de leur donner un avenir, un exemple, un chemin. Mais cela vaut le coup. Et ce que tu as offert à tes enfants, en termes d’expérience et de qualité de vie est fantastique. Vous pouvez être fiers de vous, toi et Bruno !

Ta déclaration d’amour pour ta famille, et surtout tes parents m’a beaucoup touché. Tu as su te rapprocher d’eux dans les épreuves. Je constate, avec ton exemple et le mien, que les incompréhensions que nous avions avec nos parents se sont estompées. Il n’y a pas de temps à perdre quand on sait que la vie peut être fragile … C’est aussi cela je crois, la clé du bonheur.

Dans ton livre, il y a beaucoup de remises en question concernant nos cultures, il y a un message de tolérances aussi. C’est exceptionnel de se retrouver sur un autre continent, et de réussir à s’intégrer comme vous l’avez fait. Cela est sûrement très enrichissant, et votre réussite à obtenir la nationalité Canadienne est une vraie preuve de votre engagement et de votre pugnacité concernant cette vie que vous avez choisie. Vous pouvez être fiers de cela !"

 


 
 
posté le 29-11-2015 à 13:58:10

Respire...

Je vous partage la nouvelle que j'ai envoyée à Edilivre dans le cadre du concours "48h pour écrire", thème : L'espoir.

 

Respire. 

Avant d'entrer dans la chambre, je pris une grande inspiration, essayant d'aller puiser au fond de mon cœur, le courage nécessaire pour pousser cette si lourde porte. Mes mains tremblaient. Tout mon être avait envie de hurler. Dans mes veines, je sentais le sang couler, trop vite, beaucoup trop vite, martelant mon cerveau.

Respire.

Respire.

Je me souvins de ce petit garçon, plein de vie, jouant, criant, courant. Il était désormais enfermé dans cette sombre chambre. Perdu dans ce lit beaucoup trop grand. Branché sur tellement de machines. Trop de blouses blanches gravitaient autour de son petit corps inerte.

Je me souvins de la voiture, arrivant si rapidement et le crissement des roues sur l'asphalte encore un peu frais du matin.

Je me souvins le bruit du choc, le craquement de ses os, le sourd silence de sa chute sur le sol.

Respire.

Respire.

 

J'entrai dans l'enfer. La porte me semblait peser si lourd, trop lourd, telle une immense montagne trop haute à gravir. L'air me manqua, j'eus envie de tout quitter, de partir loin, de fuir.

- Aidez-moi quelqu'un !!!

Respire.

Respire.

 

Je le regardais sans oser m'approcher. Il était si fragile, si petit, si innocent. Trop de fils autour de lui. Je ne comprenais rien. Un médecin me donnait des consignes, me disait des choses, mais je n'entendais pas. Ses paroles glissaient sur mon désarroi et se perdaient dans le flot de mes larmes. Je ne voyais que cet enfant... La vie avait perdu son sens. Le temps était suspendu dans une brume si terrifiante.

Respire.

Respire.

 

Derrière son masque, une femme posa sur moi un regard empli de compassion et d'amour. Je sentis alors une vague de chaleur me soulever de terre. Ce fut ce qui me permit de trouver le cran de mettre un pied devant l'autre, et d'avancer vers lui. Pas à pas.

Respire.

Respire.

 

Il me fallu lutter vaillamment pour ne pas me retourner, tirer cette fichue porte et me sauver le plus vite possible de toute cette tristesse.

Respire...

 

Je posais ma main sur son front, caressant tendrement son visage si doux, mes yeux noyés de frayeur, guettant un mouvement de ce petit être immobile.

Respire...

 

Je lui parlais, doucement. Le médecin avait dit qu'il entendait sûrement, qu'on ne savait pas, que ça allait dépendre. Que...

Respire...

 

C'est alors, que contre toute attente, tandis que je m'enfonçais dans les ténèbres d'une mort certaine...

Il ouvrit ses yeux.

Pétillants.

Ils étaient si brillants.

Respire...

 

Dans ce regard venu du fond de son être, j'aperçu... la vie !

Il était vivant !

Il était bel et bien vivant !

Je me fichais bien de ce que pouvaient dire les docteurs maintenant, je l'avais vu ! Son étincelle ! Sa force ! Sa vie !

 

Ses paupières se refermèrent trop vite. Ses petits doigts vinrent se blottir dans le creux de ma main. Je ne bougeais plus. Comme pour arrêter le temps. Je n'osais plus faire un seul mouvement.

Ne respire plus maintenant....

Ne respire plus.

 

En un seul regard, furtif, mais bien réel, cet enfant venait de rallumer une lumière immense dans mon cœur, une chaleur, un bonheur fragile, un... une...

 

L'espoir ! Il m'avait donné l'espoir ! En un seul regard !

Respire.

Et ose croire en demain. 

 moi pis mon orignal...


et oui... je courais avec Champion, il a vu un chat et a fait un écart, ma cheville a tordu sous mon poids et j'ai roulé dans mon élan sur le sol.

verdict : quelques problèmes avec un chiro malhonnête, un petit séjour à la clinique de soins urgents... entorse et repos ! ayoye !
Mais dans l'histoire : J'ai gagné un médecin de famille ! 
Et oui ! contre toute attente après 8 ans, un médecin a accepté de me prendre dans sa liste de patients ! youpi ! youpi ! 
il y a toujours quelque chose de positif dans une galère !

 faut bien que je me défoule... Je ne peux plus courir ni marcher mais je peux frapper !

 Nous avons fait le sapin !

et décoré la maison ! 

 histoire de chiens...

 

aujourd'hui j'ai décidé de sortir un peu de nouveau avec Champion, je marche comme une vieille, mais je marche ! 

 

 Voici un petit texte écris dans la salle d'attente du médecin...

Observe.

 Assise dans la salle d'attente, enfouie dans mon gros chandail de laine doux, j'observe. Il y a toute sorte de gens ici. Certains semblent inquiets, d'autres insouciants se promènent et jouent avec leurs enfants. Il y en a qui portent un masque alors les sièges autour d'eux restent vides malgré le nombre grandissant de personnes qui se présentent au comptoir.

J'observe.

Je n'ai rien d'autre à faire de toute façon. Observer et attendre.


Je me suis installée au bord de la fenêtre, près du radiateur, comme un mauvais élève dans une salle de cours ennuyante. Je peux ainsi admirer les petits flocons qui virevoltent au vent, prémices d'un long hiver qui s'installe. Je suis à mon poste et j'observe tout le monde.


De temps en temps, la petite sonnerie fait lever un patient, il se dirige alors vers son diagnostique. La plupart se précipitent, comme si leur vie en dépendait. D'autres marchent tranquillement, le pas léger, satisfaits de voir enfin cette attente s'arrêter.


Il y a ce monsieur en face de moi, collé contre sa conjointe, les yeux d'un bleu étincelant, flottants dans la brume. Son visage est recouvert d'un masque et quand il tousse, tout son corps se contracte, ses traits se durcissent et sa main serre un peu plus fort celle de sa voisine. Ils ont une cinquantaine d'années tous les deux, peut-être un peu moins. Ont-ils des enfants ? Un travail ? Il grelotte. Ça ressemble à la grippe, mais je m'amuse à imaginer d'autres maladies. L'enquête va commencer bientôt avec le docteur, ils seront vite fixés.


Nous sommes tous là pour ça, nous attendons pour savoir.


Il y a ce jeune père qui tient sa petite fille contre son cœur. Il porte encore son manteau, sa tuque et ses mitaines alors qu'il est arrivé avant moi. Endormie, la fillette ne se doute pas que son papa, le regard dans le vague, évite tout mouvement afin de la laisser reprendre des forces paisiblement.


Il y a cet homme acoté contre le mur, les cheveux tout ébouriffés, il baille sans arrêt et ressemble à un petit animal perdu. Quand on vient ici, on ne prend pas le temps d'aller à  la douche, de se coiffer ou de se raser... Nous sommes malades alors nous pouvons rester "mollement" vêtus.


D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi, dès que nous entrons dans une salle d'attente de médecin, nous nous sentons malades. Je me sens fatiguée et vidée alors que je suis en pleine forme ! Mon pied me fait mal. C'est tout. Mais on ne sait jamais : le médecin va peut-être me trouver quelque chose ! Ils sont forts pour découvrir des maladies qu'on ne voulait pas avoir.


Il y a ce vieux monsieur, avec sa canne qui est coincée dans la chaise, il se débat pour la libérer sous le regard éberlué d'un garçonnet. Quand il arrive enfin à se dégager, il se lève péniblement, ses pantalons beaucoup trop grands ne fermant plus sur son ventre beaucoup trop gros, glissent vers ses genoux. D'un geste rapide l'homme les attrape au vol, nous évitant ainsi de voir ses dessous crasseux. Chaque pas pesant lui arrache un souffle rauque, mais, contre toute attente, il avance doucement, un pas après l'autre, vers le bureau du médecin.


Il y a cette femme, seule, qui semble si triste. Quelle âge peut-elle avoir ? Parfois elle essuie quelques larmes, le visage vide et pâle... Que s'est-il passé ? Pourquoi est-elle là ? Quelle nouvelle ?


Certains lisent un livre, d'autre pitonnent sur leur tablette. Les enfants jouent, rient et parlent. Les adultes restent muets.

 


 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article